Interview mit der Comicautorin Lou Lubie
Interview avec Lou Lubie
Lou Lubie est originaire de l’île de la Réunion. Elle est illustratrice, bédéiste et développeuse française et publie son premier roman à l’âge de dix-huit ans avant de s’orienter vers la bande dessinée.
Passionnée par les possibilités créatives du numérique, elle fait ses études dans le domaine du jeu vidéo. En 2008, elle fonde le Forum Dessiné, un site web communautaire de BD où les échanges se font sous forme de dessins. Quelques-unes de ces BD sont traduites dans plusieurs langues et ont remporté́ plusieurs prix.
Voici une interview entre Dr. Georgia Gödecke (Université de Brême) et Lou Lubie menée le 19 mai 2020. Les parenthèses indiquent des petites pauses (de réflexion) pendant l’interview.
mardi, le 19 mai 2020
Interview – Lou Lubie
Georgia : Présentez-vous en quelques mots, s’il vous plaît.
Lou : Je m’appelle Lou Lubie, j’ai trente ans (…) euh je vis en île de France (…) euh j’ai un passé euh (…) dans les jeux vidéo. J’ai fait mes études dans jeux vidéo (…) et j’ai un passé dans le digital d’une façon générale. Je fais aussi beaucoup de web et notamment (..) j’ai fondé le Forum Dessiné qui est un site communautaire (…) de dessin. Euh (…) c’était en 2008, donc il y a, il y a 12 ans à peu près. Voilà. #00:00:46
Georgia : Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail ?
Lou : Alors, pour moi la bande dessinée, c’est surtout le métier le plus indépendant euh (…) qui soit au sens où je peux vraiment avoir une vraie démarche d’authorship euh (…) où je décide d’un projet, je le propose, je travaille avec d’autres personnes évidemment notamment l’éditeur. Parfois avec d’autres auteurs comme Manon mais euh (…) mais il y a cette capacité à avoir une autre vision et à la pousser jusqu’au bout qui est beaucoup plus rare dans d’autres secteurs (…) et qui me plaît énormément euh (…) voilà et qui me permet de (…) voilà, c’est vraiment ce que j’aime le plus. Je cherche un peu mes idées, pardon. #00:01:31
Georgia : Quelle est exactement la différence entre un/e scénariste et un dessinateur/une dessinatrice ?
Lou : Euh, c’est très simple : Le dessinateur écrit (…)/ Non, le scénariste, pardon, écrit l’histoire et le dessinateur dessine d’après ce que le scénariste a écrit. Euh (…) et alors dans mon cas, je fais les deux: Donc, j’écris les histoires et je les dessine. #00:01:50
Georgia : Comment êtes-vous arrivée à l’idée de faire la BD « La fille dans l’écran » ensemble ?
Lou : Euh (…) alors à l’origine (…), j’avais eu cette idée d’après le forum dessiné dont je parlais tout à l’heure et qui est un site de création euh (…) collective (…) et participative où chacun incarne un personnage euh (…) et ensuite vient à improviser un peu comme dans du théâtre d’improvisation. Donc, ça fait 12 ans que cela existe et il y a vraiment des codes ou une grammaire de création qui se sont créés avec des règles (…) euh avec une (…) voilà une expérience qui est incroyable. Manon (…) comme moi faisons (…) partie (…) de dessinateurs de la première heure. Donc, on a eu vraiment tous ces codes en tête (…) et (…) et voilà, il y a en fait, ça faisait longtemps que je me demandais: Comment transposer ce principe qui est (…) très participatif mais aussi très chaotique (…) euh sous une forme euh (…) plus accessible, plus lisible par le grand public ? Euh et (…) et (…) notamment, voilà j’ai eu cette idée de me dire: Okay, en fait on peut faire deux personnages, chacune un personnage. Déjà ça réduit le nombre de participants par rapport au forum dessiné où il va y avoir dix, vingt, trente personnes dans une histoire. Là, on est seulement deux, deux autrices (…) et en fait on va incarner chacune un personnage et on va créer une relation entre deux personnages à l’époque, le genre n’était pas précisé, mais juste euh (…) deux personnages qui échangent (…) des messages, des sms (…) euh des émails (…) et (…) et pour ce projet, j’avais besoin de quelqu’un qui connaisse parfaitement les codes de la BD collective et (…) et c’est pour ça que Manon était juste la personne idéale. #00:03:42
Georgia : Quel était le processus pour réaliser cette BD ainsi ?
Lou : Alors, d’abord j’ai écrit tout le scénario (…) pas de façon très détaillée, mais en posant les grands jalons, les grandes étapes de (…) il se passe ci, il se passe ça, puis il dit ça, donc il se passe ca. Ensuite, donc on a (…) récupéré chacune un personnage, on a (…) inventé chacune un personnage, on les a beaucoup euh (…) étoffés euh à notre façon chacune (..) et (…) et ensuite chacune a réalisé une planche. Donc, à partir du scénario, il y a donc vraiment toute une liberté de (…) de mise en page etc. Euh pendant les (…) trois premiers mois, il me semble, on était côte à côte (…) dans un (…) dans un atelier euh (…) situé à Montréal. Donc, Manon était venue passer trois mois (…) en résidence à Montréal pour travailler sur le projet et donc on pouvait vraiment euh discuter au jour le jour de ce qu’on allait faire sur mes planches euh (…) de, de, de, des interactions d’une planche à l’autre, se donner un avis, voire, se donner un coup de main sur certains détails (…) qui relèvent plus de la compétence de l’une et de l’autre et Manon a fini par rentrer chez elle. Donc, on a terminé à distance euh (…) beaucoup, beaucoup de Whatsapp (…) et euh et les horaires un peu décalés pour pouvoir se capter. #00:05:01
Georgia : D’après vous, quel est le sujet principal de l’histoire ?
Lou : Alors, pour moi, clairement, l’objectif, c’étaient les relations par internet euh (…) et toutes ces petites choses du numérique qui sont très propres à notre époque et qu’on a tous expérimentées (…) et c’est pour ça que la BD parait tellement vraie et on a tous euh (…) échangé et moi la première (…) échangé, rencontré des gens sur internet sans savoir qui ils étaient (…) et je voulais vraiment tous euh (..) tous ces décalages et (…) et toutes, toutes ces petites choses du genre (…) d’imaginer l’autre, complètement à côté de la plaque de, de, d’annuler un message, de revenir dessus et le corriger (…) et pour moi, c’est vraiment ça, le sujet central de la bande dessinée et tout le reste est venu se greffer après. #00:05:46
Georgia : Imaginez des adolescents qui lisent votre BD : Dans quelle mesure ce sujet est-il important et actuel pour eux ?
Lou : Euh (…) c’est compliqué comme question parce qu’en fait on ne visait pas du tout un public adolescent. Euh (…) et du coup euh (…) pour nous, c’est un sujet qui est d’actualité à tellement d’égards que ce soit pour les relations euh (…) les lesbiennes que pour la mobilité, les échanges au travers du monde que sont les relations numériques, c’est, c’est un récit qui développe énormément sujets qui sont très ancrés dans la société actuelle (…) et donc, les adolescents comme n’importe quel être human peuvent s’y retrouver, peuvent explorer (…) un certain pan de l’humanité (?) mais pas spécifiquement les adolescents en fait. Non, ça peut être n’importe qui. #00:06:38
Georgia : Au centre de l’histoire, il y a les deux protagonistes féminins Coline et Marley. Pensez-vous que l’histoire peut aussi toucher des garçons ?
Lou : Alors oui parce qu’on en a vu, on a eu des retours ; ce qu’il y a c’est que (…) euh les hommes ne se dirigent pas forcément vers cette bande dessinée au sens où elle semble (…) euh cibler plus précisément les femmes (…) et ce que j’ai eu beaucoup comme retours, c’est je l’ai empruntée à ma copine et j’ai trouvé ça génial. Donc, il y a quand même (…) comment dire (…) une barrière euh (…) d’accès au livre (…) où les hommes se disent d’emblée „C’est pas pour moi, ça va être un peu trop niais, mielleux, romantique, ça ne m’intéresse pas“ et une fois que ce cap est passé, il n’y a aucune difficulté pour les hommes à s’identifier parce qu’il s’agit d’une histoire d’amour comme n’importe quelle autre. Euh et que (…) et que les hommes aussi tombent amoureux. #00:07:34
Georgia : Dans une scène (p. 70/71), Coline et Marley parlent sur des pâtisseries qui sont connues en France et au Canada. Là, il y a des différences. Connaissez-vous d’autres différences ou ressemblances entre la France et le Canada ou les Français et les Canadiens ? p.e. en ce qui concerne la culture, le mode de vie, les traditions, la façon de parler…
Lou : Alors, le sujet de pâtisserie et les différences (…) alors il y a énormément de différences entre la France et le Canada (…) moi du coup, je suis Française et j’ai vécu deux ans, non (…) un an, un an et demi, pardon, au Québec plus quelques petits voyages. Manon a eu l’occasion aussi de voyager peut-être qu’elle aura des anecdotes (…) de son côté, mais pour moi en fait le (…) le Canada est trompeur, enfin le Québec, pardon, le Québec est trompeur au sens où (…) euh c’est francophone, donc on a vraiment l’impression euh (…) d’une grosse ressemblance culturelle entre les deux cultures alors qu’en réalité le système québécois est beaucoup plus proche des États-Unis. C’est à dire très libre, euh très (…) j’ai envie de dire « show off », très démonstratif (…) euh et, et ressemble très peu au système français et ça se ressent aussi bien dans la cuisine, donc on a la cuisine québécoise qui est beaucoup plus euh (…) simple est grasse et (…) „comfort food“ euh là où la France a une tradition très, très raffinée, euh comment dire, codifiée de la culture (…) euh ça se ressent dans l’emploi où en France, on a quelque chose de très administratif, très hiérarchique, avec des diplômes qui est très rigide et on envie souvent le système de travail au Québec qui est beaucoup plus (…) libre.
On regarde beaucoup plus ce qu’on sait faire, ce qu’on est plutôt que quels diplômes on a décrochés. Euh mais qui est aussi un système euh sans protection puisqu’on peut du jour au lendemain licencier une personne (…) euh qui travaillait là depuis très longtemps mais littéralement du jour au lendemain chose qui est impossible en France. Voilà, il y a vraiment/ et ce sont vraiment deux cultures qui n’ont rien à voir (…) une qui est très américaine et l’autre qui est très française et (…) et ce point commun de la langue (…) est même vécu différemment (…) au sens où les Québécois sont très protecteurs vis à vis de la langue, il y a même (…) beaucoup de conflits entre les francophones et les anglophones (…) j’ai limite senti du racisme vis à vis des anglophones parce que les Francophones, les Québécois, ont souvent été très opprimés dans leur histoire. Et c’est vraiment la dernière poche de résistance (…) euh alors qu’en France, on n’a pas du tout ce rapport à la langue, on est beaucoup moins bilingue, on est beaucoup moins centré aussi (…)/ Notre identité n’est pas centrée sur la langue et (…) voilà, donc ce sont vraiment (…) deux, deux pays qui n’ont rien à voir malgré une langue commune. C’est extrêmement intéressant d’explorer les deux. #00:10:13
Georgia : Comment caractériseriez-vous Victoire ?
Lou : Victoire, c’est l’amie d’enfance de Marlène. Donc, elles viennent toutes les deux d’un milieu très français, très chic (…) euh très conservateur euh (…) avec euh/ Voilà, ses parents ont des employés de maison et vivent dans une demeure, dans une ville très chic à Deauville. Euh et Victoire en fait est restée dans ce moule (…) euh c’est une femme qui rêve (…) de se marier, de faire des enfants (…) euh et voilà qui est très chic et en fait, je dirais que c’est une (…) homophobe bienveillante au sens nouveau. Elle est clairement homophobe, ella a des propos qui sont très durs (…) mais elle le fait vraiment pour protéger son amie est (…) en tant que scénariste, je suis sincèrement convaincue que Victoire va évoluer en fait que c’est plus par méconnaissance et par habitude qu’elle a cette division euh (…) qui est très intolérante et très violente à l’égard de Marlène quand elle lui apprend euh (…) qu’elle est amoureuse d’une fille, mais je pense sincèrement qu’elle peut évoluer et euh (…) et que son cas n’est pas désespéré ce qui n’est malheureusement pas le cas de tout le monde, mais (…) euh mais c’est sûr que voilà sa première réaction en faite (…) en terme de, de, de scénario euh (…) Victoire symbolise tout ce qu’on n’a pas voulu traiter dans le livre. Euh toute la partie de rejet, de l’homophobie, de violence qui est très importante euh dans leur relation homosexuelle et euh (…) qu’on ne voulait pas traiter parce que pour nous, ça arrive après. On voulait vraiment parler de l’étape où elle tombe amoureuse et ça, ça arrive après (…) du coup, euh Victoire était un peu un rappel, un condensé de tout ça euh (…) parce que, parce que ça existe et qu’il est important mais que voilà on voulait vraiment juste l’évoquer euh (…) et une de ses réactions d’ailleurs est de raccrocher et de prendre ses propres décisions sans se soucier de ce que Victoire lui a dit ce qui est très, très fort et je pense euh (…) et très difficile quand ça se répète et que c’est partout mais (…) voilà, c’est Victoire. #00:12:31
Georgia : A la fin de la BD, Marlène et Coline se retrouvent finalement réunies. Comment imaginez-vous quand même la suite de l’histoire ?
Lou : Alors, on n’a volontairement pas tranché de ce qui arrive ensuite euh (…) beaucoup de lecteurs et même l’éditrice nous ont réclamé une suite, mais ce n’est pas prévu. Euh moi, personnellement, je pense que leur histoire ne peut pas durer à cause de la différence d’âge (…) et de tempérament que Marlène ne va pas faire long feu à la campagne, au calme et qu’elle va avoir besoin de bouger, qu’elle va avoir besoin de rencontrer du monde et (…) euh que Coline qui a 7 ans de moins (…) voilà ne sera pas dans le même rythme. Donc, je pense que leur histoire (…) euh va être difficile, voilà. C’est mon avis et c’est tout à fait personnel (…), chacun (…) a le droit d’en juger. #00:13:32
Georgia : Concernant la fabrication de la BD : Comment avez-vous visualisé l’histoire ? Décrivez en quelques mots ce que cette BD a de particulier.
Lou : Le particulier, c’est que on a toujours une page de gauche où Manon dessine Coline (…) et une page de droite où je dessine Marlène, on a vraiment construit cette BD en vis à vis. J’ai fait un tableau sur Word euh (…) où j’écrivais : page gauche, il se passe ci, page droite, il se passe ça. En une phrase à chaque fois, on n’a pas besoin de détailler, on n’a pas besoin d’écrire des dialogues (…) mais c’est vraiment : ça a été construit en parallèle et en essayant d’avoir un bon équilibre émotionnel (…) au sens où quand il se passe quelque chose d’un côté, il ne faut pas qu’il se passe grand-chose de l’autre côté sinon, le lecteur se perd à suivre les deux (…) euh les deux lignes émotionnelles (…) et donc, il est absolument indispensable (…) de ménager du silence et de la tranquillité. Quand il se passe des évenéments intenses de l’autre côté. #00:14:32
Georgia : Présentez la couverture de la BD (fonction / idée principale, message, style graphique…).
Lou : En gros euh (…) sur la couverture, on voulait donner tout le concept de la BD. Donc, c’est une histoire d’amour, donc on a ce baiser entre deux femmes et on voit les personnages (…) euh qui sont à distance. Donc, on a les arrière-plans qui sont différents euh (…) et à travers le numérique (…) donc on a cet écran qu’elle traverse et (…) il y a une page en noir et blanc, une page en couleur et c’est retranscrit par le fait que la couverture soit moitié-moitié: noir et blanc et couleurs. Donc, voilà on a tout mis sur la couverture comme concept euh (…) il faut savoir que (…) euh que c’est une couverture qu’on a faite juste pour le dossier (…) euh qui présentait la BD. C’était pas du tout prévu comme une couverture définitive, mais (…) euh à cause d’un (…) manque de communication avec l’éditeur en fait, on nous a demandé la couverture définitive du jour au lendemain. Donc, en fait on a juste (…) euh redessiné celle-ci au propre et c’est parti et comme ça (…) sans itérations, sans recherches. Voilà. #00:15:42
Georgia : Quels conseils ou bien quelles indications particulières donneriez-vous à des dessinateurs débutants ?
Lou : Ça dépend, si c’est dessinateurs juste pour le dessin et pour l’art, euh juste : Dessiner beaucoup, beaucoup, beaucoup. (…) Euh, je ne suis pas très bien placée parce que moi personnellement, je ne me considère pas comme une dessinatrice. Je n’aime pas spécialement dessiner. Je trouve ca très ennuyeux comme étape en fait. Pour moi, ce n’est pas un plaisir, c’est plus un outil. Bon voilà, j’imagine que c’est le bon conseil après pour les dessinateurs avant de dessiner (…) il y a vraiment tout un travail à faire sur le (…) la fluidité, de la narration, la construction des planches, ça approprié les codes de la bande dessinée pour en faire quelque chose de personnel, quelque chose à dire et qui n’est pas seulement joli et représentatif. C’est (…) voilà. Ce serait le conseil que je donnerais de (…) mais voilà. C’est dans tous les cas beaucoup de travail. #00:16:35
Georgia : Avez-vous d’autres projets pour le moment (des projets communs ou individuels) ?
Euh, on adorerait refaire une BD ensemble, mais euh (…) en ce moment (…) on n’est pas spécialement disponible pour donc euh (…) en ce qui me concerne, j’attends patiemment le retour de Manon pour la bande dessinée. Et individuels euh (…) oui, alors je devais sortir là au mois de juin 2020 euh (…) une bande dessinée qui s’appelle „L’homme de la situation“ qui est aux éditions Dupis et qui parle euh (…) de la masculinité et de la remise en cause de la masculinité euh (…) du stéréotype de l’homme fort et protecteur (…) euh dans un monde qui a évolué et qui n’en a plus forcément besoin (…) et du coup, la sortie est reportée à début 2021. Donc, j’ai hâte qu’il sorte et je commence à travailler sur un nouveau projet (…) euh que je n’ai pas encore annoncé, mais euh qu’il est possible de suivre et surtout de soutenir (…) euh sur Tipeee euh qui est un site de financement participatif et qui me sert en fait euh (…) d’appui dans cette période où je n’ai pas de contrat et où je suis un peu dans l’incertitude. Le métier d’auteur est vraiment très précaire. Donc, voilà soutenir un projet, l’accompagner, c’est possible de cette façon. Et (…) et voilà et ce n’est que le (…) le début enfin la suite d’une carrière en BD que j’espère longue. Moi là j’en suis (…) à huit albums avec euh « L’homme de la situation » qui sort euh (…) en janvier et là j’attaque le 9ème et on verra pour la suite. Voilà, j’ai (…) beaucoup bafouillé, j’ai beaucoup hésité, mais bon, moi, c’est live. Bon courage euh (…) pour le traitement des réponses (…) et euh je reste disponible s’il y a d’autres questions et (…) et j’ai hâte de voir ce que ça va donner. Belle journée à vous. # 00:18:39